Le peintre du Sublime





Celui qui descend de Croix, Nu comme la pureté du Verbe, Le Corps longé de lin, Embaumé d’huile parfumée, La Bouche délaissée, Dans un jardin de paraboles, Plantées par le Souffle perdu, Les Mains délicates embellies, Par la vérité du geste, L’Homme abandonné, Par la Voix cachée et retrouvée, Dans le noir bleuté, Saigne de passion, Dans les mains du peintre. Depuis deux mille ans, Le peintre cherche, Le Christ habité, Secrètement, Dans les fibres de la toile. Le peintre aux mains couleur nuit des temps, Pris dans le tourment de la création, Peint dans une matière orageuse, Des scènes de guerre, Aux martyres des Saints, Des paysages et des portraits, Au visage lumineux d’un enfant, Et ce, En étreignant de sa main noire, Celui qui l’a sauvé






Franck Longelin - Déposition de Croix - 2005



Aucun commentaire: