Le chien








Le chien nocturne, derrière les verrières bleues, pattes bondissantes dans les talus, l'ombre du chien règne, dans la ménagerie de verre. Ne fait jamais de bruit, le voyant à travers mes plantes, la lune lui dessine une silhouette étrange. Toutes les nuits vers minuit vingt, passait derrière le buisson, le chien errant éperdu de mon jardin, perlé boutonné de roses blanches. J'entendis une voix au loin, le chien disparut sans bruit, dans un silence pareil à la nuit. Tapi dans les herbes fleuries, riait aux abois, et souriait aux acanthes, le chien dont je ne connaissais son nom. Son ombre noire cernée de doré, traînait derrière lui une lueur, poudre dorée sur les Albines, fleurs et ailes de papillons de nuit, batifolant dans l'herbe douce.








Francisco Goya - Le chien - 1823




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